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Les résultats d’une première étude clinique sur des patients Covid ont été publiés le 20 mars 2021. Initiée par l'entreprise brésilienne spécialisée en produits de la ruche Apis Flora (groupe Lehning), elle a été menée par l’hôpital de São Rafael au Brésil et a porté sur 124 patients atteints du Covid et hospitalisés (PCR positive, avec des symptômes dans les 14 jours précédents).
Répartis en trois groupes randomisés, les premiers ont juste reçu des soins médicamenteux courants (corticoïdes, azithromycine, chloroquine, hydroxychloroquine ou oseltamivir selon les cas), les seconds ces soins courants et 400 mg/j de propolis pendant 7 jours, les troisièmes ces soins courants et 800 mg/j de propolis pendant 7 jours. Les participants à l’étude avaient en moyenne 50 ans, pour 70 % d’entre eux étaient des hommes et avaient les profils de comorbidités couramment rencontrés (obésité 52 % ; diabète 21 % ; BPCO 7 % ; hypertension 5 %). Étaient exclus de l’étude les femmes enceintes, les personnes connaissant des déséquilibres immunitaires ou des hypersensibilités aux produits de la ruche.
L’objectif principal de l’étude était de déterminer si la prise d’un extrait de propolis (capsules d'un extrait standardisé breveté appelé EPP-AF et contenant 60 % de propolis verte et 40 % de propolis brune), en accompagnement d’une prise en charge médicale et en début d’hospitalisation, réduisait la durée de celle-ci. Pari tenu pour ce produit de la ruche contenant pas loin de 300 molécules naturelles et principes actifs : en effet, si la durée médiane d’hospitalisation pour le groupe contrôle était de 12 jours, elle a été de 7 jours pour le groupe ayant pris en traitement adjuvant 400 mg de propolis par jour, et de 6 jours pour le groupe prenant 800 mg par jour, soit une durée d’hospitalisation divisée par deux !
D’autres bénéfices secondaires possibles de la prise de propolis en traitement adjuvant ont également été mis en évidence par l’étude, comme notamment une protection de la fonction rénale (24 % d’atteintes rénales pour le groupe contrôle versus 5 % pour le groupe ayant pris 800 mg de propolis par jour). L’absence de différence dans la survenue d’évènements indésirables entre les différents groupes suggère en outre une absence d’interaction notable avec les traitements médicamenteux et une bonne sécurité d’usage pour la propolis. Si l’étude n’a pas pu être faite contre placebo (le « gold standard » des recherches cliniques), elle est néanmoins robuste et très encourageante dans la course actuelle pour trouver des traitements précoces ou adjuvants, sécures et à bas coût. Ces résultats prometteurs devront être confirmés dans une étude de plus grande ampleur d’ores et déjà en préparation. Elle pourra peut-être, espérons le, mettre en évidence encore d'autres bénéfices à la prise de propolis lors d'une infection au Covid-19.
Cet article est issu de l'excellente revue Alternative santé, dont je vous recommande grandement la lecture régulière : https://www.alternativesante.fr/inscription-a-la-newsletter