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Voici les beaux jours, et vous êtes nombreux à vous réjouir des futures baignades dans la piscine familiale, ou celle de la ville. « Surtout pour les enfants » dites-vous, « C’est bon, ça leur fait faire du sport ». Et vous comptez bien les laisserez patauger, des heures durant, « Pour leur bien » dans cette eau assainie par le chlore salvateur, celui qui permet de combattre les germes. Déjà cet hiver, lorsque l’école permettait à vos petites têtes blondes de nager 2 heures par semaine vous vous réjouissiez, et peut-être même encouragiez-vous également grand-maman à se rendre à la piscine, avec ou sans vous, en ajoutant : « C’est bon pour sa santé ! ».

 

Et pourtant le couperet est  tombé et c’est un vrai scandale révélé par le Professeur Alfred Bernard (Université Catholique de Louvain, Belgique), lors des rencontres scientifiques organisées par l’Agence Française de Sécurité Sanitaire de l’Environnement du Travail (AFSSET) :

Nager en piscine chlorée est un facteur aggravant, voire déclenchant, des maladies respiratoires : asthme, rhume des foins, rhinite allergique, essoufflements...

 

Le chlore en question :

Cette étude, très sérieuse, réalisée au printemps 2006 sur 847 adolescents a démontré la nocivité du chlore comme moyen de traitement des eaux de baignades.

En effet, le chlore, lorsqu’il est mis en présence de matières organiques corporelles (urine, salive, matières fécales, sudation…) engendre des sous-produits toxiques pour l’appareil respiratoire. Entre autres des chloramides qui sont alors particulièrement concentrées dans la zone des 10 centimètres au dessus de l’eau, juste à la hauteur des narines, de la bouche des baigneurs.

 

Quels sont les risques ?

La fréquence des cas d’asthme augmente avec le temps passé en piscine. Les enfants ayant fréquenté une piscine chlorée ont 4 fois plus de risques de présenter des problèmes d’allergies respiratoires, tout au long de leur vie, et cela même en l’absence d’antécédents familiaux. La fréquence des cas d’asthme augmente avec le temps passé en piscine, de l’ordre de 1 à 2% par heure dans l’eau.

 

L’âge est également un facteur de risques :

« Le risque des lésions des bronches est plus important avant 7 ans et plus encore pour les bébés nageurs. » A affirmé le Professeur Bernard lors d’un récent congrès de pneumologie à Stockholm.

 

Mais pas seulement !

Une étude italienne présentée lors du Congrès de la Société Européenne de Pneumologie a montré que les jeunes nageurs s’entraînant régulièrement pour la compétition étaient également menacés. La moitié d’entre eux souffraient d’une hyperréactivité bronchique, les trois quarts étaient sensibilisés aux allergènes aériens.

Même pour les piscines à ciel ouvert !

 

Et maintenant que faire ?

Si vous ou vos enfants avez déjà des antécédents d’allergies respiratoires, il est bien évident que fréquenter une piscine chlorée n’est vraiment pas recommandé.

Si ce n’est pas encore le cas, la prudence reste de mise.

 

Des alternattives au chlore:

Il existe, fort heureusement, des alternatives pour le traitement des eaux de piscine.

La désinfection de l’eau à l’aide de réacteurs Ultraviolet (UV)

Cette technique permet effectivement de désinfecter l’eau de baignade et de détruire les chloramides, mais pour l’instant, on ne sait pas si cette destruction des chloramides ne produit pas d’autres substances, telle que le chloroforme, lui aussi très toxique.

Le traitement par électrolyte qui ne produit pas de substances organochlorées mais produit tout de même un peu de chloramides. De plus, à l’instant où sont écrites ces lignes, nous ne savons pas si ce type de traitement ne produit pas d’autres substances toxiques.

Le système cuivre-argent qui ne produit pas de chloramides, mais le cuivre et l’argent, à de telles de concentrations, sont écotoxiques ce qui pose un problème de pollution, lors de rejets de cette eau avec les eaux usées, dans l’environnement.

 

Bien entendu les baignades dans la mer ou dans un de nos lacs ne présentent pas ces inconvénients, et si vous désirez installer une piscine dans votre jardin, la solution d’une piscine naturelle - dont vous trouverez les principes sous la rubrique de ce Blog "Bricolages écologiques" / Piscines naturelles - reste le meilleur choix possible, pour autant qu’elle soit mise en place par un professionnel compétent ou un très bon brcoleur qui aura également la main verte (il faudra entretenir les plantes).

 

Transformer une piscine classique en baigande naturelle:
Il est possible de transformer une piscine classique en baignade naturelle. Ce renouvellement d’installation est réalisable car la conception de base est la même, avec bonde de fond et skimmer.
La piscine biologique pouvant s’adapter à tous les volumes et tailles, la transformation est tout à fait possible. De l’espace supplémentaire est nécessaire pour l’implantation du lagunage dans lequel prennent place les plantes et où se développent les bactéries.

 

Bonne baignade !

 

Références :

Agence France-presse 14/10/2007

Jacobs J.H. et coll., Eur. Respir. J., 29 (4) : 690-8, 2007

Brusasco V. et Rossi G., Université de Gêne, Italie.

17ème congrès de la Société Européenne de Pneumologie, 15-19 septembre 2007, Stockholm, communication du Pr Nickmilder M., Université de Louvain, Belgique.

 

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Tag(s) : #Pollutions et polluants
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